L’agriculture au pied des immeubles
C’est quoi la résilience ? C’est la capacité à se réorganiser face à un choc. La résilience alimentaire veut produire en ville de quoi nourrir les citadins pour faire face aux effets du réchauffement climatique, à l’agriculture intensive qui appauvrit les sols, à l’artificialisation des sols, etc. Pas la peine d’attendre la catastrophe : les fermes urbaines anticipent les problèmes d’approvisionnement des villes, où vivent les trois quarts de la population (en France). Pour cesser de tout importer : elles réapprovisionnent en partie les urbains en circuit court, local, et en produits de qualité ! Les citadins deviennent ainsi moins vulnérables face aux crises alimentaires, car moins dépendants de la campagne pour manger.
Par ailleurs, en produisant leurs fruits et légumes, les citadins se responsabilisent sur ce qu’ils mangent. Ce ne sont plus de simples consommateurs : ils peuvent agir sur leur nourriture et se reconnecter en même temps à la nature, et se sensibilisent ainsi à la nécessité de la protéger. Les fermes urbaines, avec leur végétation, permettent aussi à leur échelle de lutter contre le réchauffement climatique en apportant un peu de fraîcheur dans les îlots de chaleurs que sont les villes. L’agriculture urbaine, c’est aussi comme un feu stop qui sensibilise à l’artificialisation des sols. Elle prend la place de la construction de nouveaux bâtiments, qui rendent les villes toujours plus denses et irrespirables. Bref : Les fermes urbaines non seulement rendent la ville plus belle, plus agréable à vivre, mais elles rapprochent les habitants, les nourrissent, créent des emplois, du savoir.
DES FRUITS ET LÉGUMES DE QUALITÉ
Ici, on ne cultive que du bon, voire du très bon, et du très naturel ! Parce que le plaisir de bien manger accessible à tous est au cœur du projet.
Côté maraîchage en plein air, on ne mégote pas avec les bonnes choses ! Donc pour les fruits et légumes, on a choisi des variétés paysannes.
Meilleures au goût, elles sont aussi plus robustes, et permettent de récolter une grande quantité de graines !
Dans la serre, s’épanouissent des plants de variétés potagères, une multitude d’aromatiques, sans oublier des plants de fleurs, comestibles pour une partie d’entre elles !
Et qui peut se régaler de cette production ? Les habitants des quartiers avoisinants, qui ont accès à ces plants à côté de chez eux, et qu’ils peuvent mettre sur un coin de fenêtre, sur leur balcon ou dans leur jardin !
UNE FERME POUR TOUS ET POUR CHACUN
Jardiner ensemble
À La Ferme Urbaine On Sème Tous, on cultive avant tout la vie de quartier ! Comme au jardin partagé, mais à plus grande échelle, il y a les habitants qui grattent le sol, ceux qui s’arrêtent pour papoter, les enfants qui se régalent de participer à l’arrosage et grignotent une tomate au passage, les nouveaux qui viennent donner un petit coup de main et repartent avec quelques légumes… puis repassent pour partager la recette de leur spécialité !
La ferme est aussi le terrain de jeu et d’apprentissage du centre social, de l’antenne de quartier, des écoles, et même de la crèche ! Parce que pour comprendre le cycle végétal, le rôle des insectes pollinisateurs, ou encore la gestion des déchets, rien de tel que de mettre les mains dans la terre !
Et parce qu’à la ferme-atelier, on a aussi vocation à faire pousser des activités pédagogiques, artistiques, culturelles, et tout ce qui peut s’inventer !
Apprendre ensemble
À quoi servent les mares ? C’est quoi une butte permacole ? Comment fait-on des légumes fermentés ? Et l’agriculture urbaine, elle peut vraiment alimenter les villes ? Ateliers, formations, débats, conférences… Tout le savoir qui germe sur le terreau de la Ferme Urbaine On Sème Tous, on le partage ! Aux habitants, dans les écoles, les centres de loisirs, etc. Et avec les nombreuses associations montreuilloises bourrées de talent et de connaissances sur le vivant, partenaires de la ferme, on sera en mesure de proposer un programme dense et fertile !
Parce qu’on croit dur comme fer que les fermes urbaines doivent pousser comme des champignons dans toutes les villes, on plante notre graine ! On veut que notre expérience puisse aider les jardiniers citadins à monter leur projet de ferme urbaine.
Fabriquer ensemble
Et si on construisait ensemble un magnifique écrin pour nos petits plants ? Les serres ont été fabriquées par les bénévoles de l’association, dont une à partir de matériaux de récup.
Travailler ensemble
A la Ferme Urbaine On Sème tous, on n’aime pas que les patates et les tomates, on aime d’abord les gens ! Et parce qu’on pense que chacun doit avoir sa place, on embauche en priorité des personnes du quartier. Pour qu’elles soient fières de produire de délicieux légumes ! Et d’exercer les nouveaux métiers de l’agriculture urbaine : maître composteur, maraîcher urbain…
Manger ensemble
C’est l’heure de déguster ! La cantine solidaire, construite sur la ferme, régalera ses clients de petits plats mitonnés à base de légumes de la Ferme, bourrés de vitamines et d’amour frais ! Le tout à prix libre. L’occasion pour certains de s’alimenter autrement, de manger avec leurs voisins… Et pour les salariés du quartier de faire une délicieuse pause de midi dans un paradis végétal !
UN POTAGER EN PERMACULTURE
Dans un potager en permaculture, on veut à la fois cultiver en préservant la nature, mais aussi prendre soin de l’homme, et partager équitablement les ressources dans la société ! Joli programme, non?
Le but, c’est donc de créer un jardin beau à regarder, bon à grignoter, capable de nourrir un maximum de gens en respectant vraiment l’environnement.
Et comment on fait ça ? Eh bien en copiant la nature ! Ça s’appelle le biomimétisme, et le principe est de recréer au potager la manière dont les plantes s’entraident spontanément. Car la présence de certaines boostent la pousse de leurs voisines, d’autres font fuir les nuisibles, les plus grandes procurent de l’ombre aux plus petites, ou fertilisent le sol pour les copines en récupérant l’azote dans l’atmosphère, etc.
La permaculture, c’est donc l’art – entre autres – de créer des relations de bon voisinage au potager ! Par exemple, si le thym repousse les pucerons, on le plante à côté des légumes. De son côté la carotte éloigne la teigne du poireau, et elle pousse mieux à côté des tomates. On n’oublie pas les fleurs, comme la bourrache, qui attire les abeilles qui viennent gentiment polliniser notre beau jardin ; ni des graines pour les oiseaux qui gobent les larves d’insecte. On peut aussi mettre des pierres : ça favorise la visite des lézards, qui raffolent des limaces ! Etc, etc. Comme au loto, il y a des tonnes de combinaisons possibles mais seules certaines sont gagnantes !
L’air de rien, l’assemblage est complexe et demande une bonne dose de bon sens, des capacités d’observations, et des savoirs ancestraux ! Car sur le modèle de nos anciens, on économie tout : l’eau (de pluie évidemment), les déchets (qui deviennent un super compost), l’espace (grâce à la culture en butte), la lumière (comme dans une forêt, les grandes plantes en haut, les petites en bas), etc.
Le résultat, c’est un jardin hyper productif, autonome, qui favorise la biodiversité, très économe en ressources naturelles… et des jardiniers pas peu fiers !
Et on utilisera donc tout ce qui pourra être réutilisé, recyclé, réemployé, pour réduire notre empreinte écologique. A titre d’exemple, Les bacs de culture ont été fabriqués avec des palettes, la serre du 100 rue Hoche a été construite à partir de récup de décors de cinéma et des fenêtres de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris !
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